La Saint Valentin : à conserver ou has-been ?

La Saint Valentin : à conserver ou has-been ?

La Saint Valentin : à conserver ou has-been ? 1

Fêtée le 14 février, il s’agit bien encore d’une fête païenne à côté de celles de Noël et de la Toussaint…

Si en tout premier lieu fêter Valentin, c’était fêter l’amour charnel, c’est maintenant le saint patron des amoureux. Certaines cultures, notamment en Asie, en font une fête de l’amour mais aussi de l’amitié.

Aujourd’hui, ce jour est particulièrement attendu par les couples (en particulier par les femmes, soyons honnête), afin de se retrouver entre amoureux autour d’une bonne table, par exemple. C’est aussi plus simplement, l’occasion de s’échanger quelques présents au sein du couple, même si à La Réunion  et plus généralement en France, il s’agit davantage d’un bouquet de fleurs (plus rarement une boîte de chocolats) offert à Madame.

L’on aura une pensée pour les célibataires, cette fête leur rappelant l’inexorable réalité : « ils m’énervent ces couples à s’aimer, moi je suis tout seul ».

Mais y a t’il encore un intérêt à honorer son couple pendant cette fête ?

Il est certain qu’il est hors de question pour un couple de pratiquer de petites attentions qu’aux jours de fête. Une flamme, cela s’entretien. Ce jour de fête ne suffit bien évidemment pas.

En effet, si le couple se vit avec la routine qui s’installe progressivement avec le temps (et ce dans tous couples ; des habitudes, des rites s’exercent nécessairement comme « balises », comme cadre rassurant), la « surprise », doit elle aussi être représentée. Sinon l’habitude domine, use et tue le couple.

Ainsi s’envoyer des « textos » amoureux ou coquins (préférez SMS si vous voulez), prendre le temps d’appeler votre élu(e) au travail de temps en temps, sont des actions qui montrent que « je pense à toi et tu es important pour moi ». En effet, il n’y a rien de pire pour le couple que de se vivre en « colocation » ; pire de ne même plus se voir, se regarder, comme deux meubles fondus dans le paysage de la maisonnée.

Alors, offrir un bouquet, ou même simplement une fleur (1,50 euros sur le marché forain, le budget n’est pas lourd ; évidemment il faut se lever le samedi matin, mais l’effort sera d’autant plus apprécié que le végétal en lui-même), lui offrir son gâteau préféré (encore faudrait-il que vous le connaissiez), sa revue préférée (rattrapez-vous par rapport au gâteau)…Bref, soyez créatif et ne comptez pas sur Valentin pour maintenir votre couple en émoi.

Certes il a pour intérêt d’être une « occasion de plus » et d’être un rituel supplémentaire pour le couple, comme l’est également « l’anniversaire de mariage ou de rencontre » ; mais il est aussi, il faut le dire, un puissant moteur commercial.

Il y a aussi les anti-st valentin, qui justement dénoncent le trop commercial de cette fête.

St Valentin « c’est un peu tous les jours » qu’ils disent…Ok pour le discours, mais dans les actes ? Certains prétextant l’aspect ultra-commercial de l’événement, en reviennent finalement à se laisser glisser dans un manque total d’attention. Bref un prétexte anti-capitaliste pour cacher une maladresse ou une fainéantise prégnante.

Quoi qu’il en soit, vous en conviendrez, ne montrer à votre moitié que vous ne pensez à elle que ce jour dans l’année, me paraît vivre dangereusement. Conjugalement, cela s’entend.

L’on aura compris, que même si traditionnellement, ce jour-ci, ce sont les attentions des hommes qui sont principalement attendues (là, c’est bien le côté has-been), celles des femmes seraient aussi souhaitables (!). Après tout, un couple cela se vie à deux, il y donc des attentions qui doivent se concrétiser des deux côtés.

 Le secret serait alors de trouver un juste milieu : des attentions oui, mais pas qu’aux fêtes et surtout pas tous les jours (sinon, il n’y a plus de surprise, cela devient une habitude !).

Mais à quelle fréquence me direz-vous ? Adeptes des recettes toutes faites et miraculeuses je vous propose tous les 15 jours (en moyenne) pour celles qui nécessitent un achat et donc logistiquement du temps. Pour le coup de fil ou le sms, je dirais : tous les jours ! « Matin, midi ou soir docteur ? ».

C’est au choix !

Article publié dans le journal le Quotidien, page « Psychologie » du Dimanche.

David GOULOIS Psychologue sexologue 974 Ile de la Réunion

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