Qui n’a pas un jour éprouvé un émoi amoureux lorsqu’il était petit ?
Bien entendu l’enfant scolarisé en école primaire (bien plus rarement en école maternelle), peut tomber « amoureux » de son « instit » ou de sa « tatie ». Il s’agit d’un transfert des sentiments interdits et éprouvés sur un parent (généralement de sexe opposé à soi), qu’on s’autorise à avoir sur un autre adulte (autant dire que c’est tout à fait normal et même souhaitable).
Mais l’enfant peut aussi tomber amoureux d’un de ses camarades de classe, d’école…
Soit il le cache secrètement, presque honteusement. Soit il le dit ou le manifeste clairement (par des attitudes, ou des comportements), presque fier. Souvent ces amourettes ne dure que quelques jours, quelques semaines. Parfois bien plus longtemps.
Souvent les garçon sont déjà encouragés par la notion de conquête : « j’ai trois amoureuses ». Ce qui a tendance à faire rire les parents. Il s’agit certainement d’un motivation biologique (dans le fonctionnement animal le mâle doit disséminer ses gènes le plus possible) , mais encouragée et confirmée par la société (l’homme soit être un Don Juan). C’est rarement le cas des filles (dans notre société et c’est une caricature, la femme doit plus ou moins rester sagement au foyer à attendre le mâle ; mais notre société évoluant, il est fort à parier que de plus en plus de filles auront une multitudes d’amoureux elles aussi).
Quoi qu’il en soit, même pour les enfants, les relations amoureuses sont une affaire sérieuse ; les grands rient volontiers des « déboires » des plus petits, pourtant il ne faut pas ; les enfants également vivent des drames aussi douloureux que chez les adultes : ils vivent aussi des « ruptures » (où ils mélangent amoure et camaraderie : « elle ne sera plus mon amoureuse car elle ne joue plus avec moi). Et il vivent également la perte progressive du sentiment amoureux (au bout de quelques jours, semaines, sans explications, sans réelles causes, l’enfant « passe » à un autre amour).
Dr David GOULOIS : docteur en psychologie, psychologue, psychothérapeute et sexologue sur l’Ile de La Réunion
Leave a Reply